C’est la première année depuis 2007 où les prévisions météo ne nous ont jamais fait lever un matin de week-end pour des conditions barriquables.

Depuis le week-end dernier, nous regardions attentivement l’évolution de la journée de samedi. A 15 jours de la fin de la waiting period, l’occasion méritait d’être saisie, mais certains éléments étaient contre nous :

  • la taille des vagues, supposée chuter à grande vitesse au cours de la journée
  • la marée basse en milieu de matinée, avec des coefficients importants
  • et un vent potentiellement défavorable dans l’après-midi

Jeudi, nous envoyons un email aux riders pour leur annoncer une journée à potentiel.
Certains sont loin, Marc Lacomare et Maxime Huscenot en train de tracer leur route vers le WCT à Hawaï, Rudy Marechal et Fred Compagnon en trip, Fred Robin et François Liets sont blessés… Le jury décide alors d’inviter 5 wildcards qui avaient eu un grand nombre de votes mais n’étaient pas rentrés dans les 40 :

  • Andy Crière
  • Volodia Pertoswsky
  • Thomas Oued el Mallem
  • Remi Derepas
  • Pierre Picat
Le stand de compétition tout fraichement installé
Le stand de compétition tout fraichement installé

Samedi au lever du jour, les 4 membres du jury (le 5ème membre, qui a voulu garder l’anonymat, peaufine son bronzage à Saint Barth. Un indice, il a gagné le Royal Barrique 2007), quadrillent la côte à l’aube pour trouver un spot. La marée est trop basse. Prochain « call » à 10h00. Toujours trop bas, mais même la Nord au large propose quelques tubes, dont un très joli de Dimitri Ouvré, on y croit toujours.

A midi et demi, deux spots commencent à délivrer quelques barriques, la Gravière est choisie car elle concentre la houle, les 1m50 annoncés se traduisent en un 2m très gras.
Le SMS annonçant le début de l’évènement est envoyé : les festivités se dérouleront entre 13h et 17h.

Vincent Verdier se met à l'eau pour imiter Pol Barets
Vincent Verdier se met à l’eau pour imiter Pol Barets

Arrivée des riders, positionnement des 4 angles de caméra, la zone à couvrir est assez large, avec 3 pics proposant des tubes.
Les frères Cloarec sont bien en place, Arnaud Darrigade prend vague sur vague car il n’a qu’une heure pour en profiter, Justine Dupont prouve une fois de plus qu’elle connait son affaire lorsque les conditions sont exigeantes.

d'abord la board, puis le leash... Dur pour Justine Dupont
d’abord la board, puis le leash… Dur pour Justine Dupont

Alors que le vent prend une dangereuse orientation nord, les vagues deviennent encore plus mutantes et les débris de planches cassées sont recrachés sur le sable. Malgré un coefficient de marée important, la marée montante ne semble pas affecter le potentiel, on voit la planche bleue de Jérôme Bagatin à une extrémité de la zone de compétition, et la planche verte de Didier Piter à l’autre.

après avoir porté des tentes, distribué les panuelos, la récréation commence pour le président du jury
après avoir porté des tentes, distribué les panuelos, la récréation commence pour le président du jury

Le vent du nord rend les sorties de tube plus difficiles, mais certains riders parviennent à s’extirper de barrels improbables. Après le plein haut (15h30), on ressent mieux la diminution du swell, mais le vent se calme, offrant des barriques plus propres.

2m tubulaires à la Gravière, peu de lumière, mais pas de pluie
2m tubulaires à la Gravière, peu de lumière, mais pas de pluie

C’est le moment choisi par Léo Fioravanti, espoir du surf européen, pour faire lever la cinquantaine de spectateurs présents sur un très long tube en droite. Léo ne faisant pas partie de la liste des invités, je peux donc vous parler de lui. Pour les autres tubes, il faudra attendre la remise des prix.

Les Frères Cloarec qui déconcentrent Ludo Lasserre pour l'empêcher de capturer le tube du futur vainqueur
Les Frères Cloarec qui déconcentrent Ludo Lasserre pour l’empêcher de capturer le tube du futur vainqueur

Le jour tombe, le couperet des 17h arrive, il est temps de ranger le matériel. Micky Picon, arrivé une demi-heure avant pour avoir raté le SMS, sort sur une civière, preuve que le spot délivre encore de la puissance. On lui souhaite un retour rapide dans l’eau.

Un Royal Barrique 2013 assez particulier : si la houle était au rendez-vous contre l’avis des prévisionnistes, le vent défavorable a terni ce qui aurait pu être un incroyable festival de barriques. Nous repartons avec plusieurs giga octets de tubes, très variés, que le jury découvrira dans les prochains jours avant de délivrer son verdict.

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